Dans la tradition wolof on pourrait l’appeler « Buki » l’hyène, l’animal cible de tous les tirs et polémiques. Il est l’auteur de tous les faits et gestes même, de ceux dont il n’est pas à l’origine. « Ousmane SONKO gouverne », il est le président par défaut, celui que protège le vrai président, « c’est le faiseur de roi et du droit, celui qui fait men-tir le président de la république et que sais-je encore ?
Posons-nous les bonnes questions pour les institutions et pour la république. Arrêtons d’interpréter comme les autres disciples qui ne pensent qu’aux retombées de leurs conférences pour défendre sans foi, la confrérie vers laquelle ils marchent en marge des chartes et des conditions du Fondateur
Le président de la république son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a- t-il violé la constitution, a-t-il sabordé l’état à travers les actes qu’il a posés : la dissolution de l’assemblée nationale qui a pour conséquence l’annulation de la DPG déjà programmée par lui-même ?
Seuls ceux qui alimentent la polémique et veulent en faire l’essentiel de l’actualité sont ceux qui refusaient d’accepter qu’au-delà du 12 septembre les députés de la 14ème législature ne verront pas le premier ministre Ousmane Sonko à l’assablée nationale pour une Déclaration de Politique Générale. Les manipulations d’une certaine presse avec des chroniqueurs à la recherche de nouvelles postures ne doivent pas ébranler les citoyens. Les sénégalais ont opté pour un changement. Alors acceptons de changer même nos garde-robes.
Face à une opposition institutionnelle, initiatrice et actrice d’un bras de faire dont aucun sénégalais ne tire bénéfice, si le président pense que sa parole est plus importante que la constitution au point de laisser la majorité parle-men-taire dérouler son combat, il ferait pire que son prédécesseur qui avait renoncé à sa parole sur un mandat promis de 5 ans pour suivre l’avis du conseil constitutionnel. Ne soyons pas amnésiques.
Il est donc plus sage, plus judicieux de se débarrasser d’une assablée nationale polémiste, un obstacle qui a fonctionné durant 12 ans sur la base d’un faux règlement intérieur qu’elle vient elle-même de reconnaitre, que de conduire le Sénégal durant 5 ans dans des tergiversations et des négociations politiciennes pour faire passer des lois.
Bassirou Diomaye Faye est élu par le peuple, Ousmane SONKO est désigné et son gouvernement constitue la batterie qui a l’obligation d’assurer la réussir du projet. La batterie est en marche, la transition déclenchée sans filigrane, le peuple qui a demandé et obtenu cette rupture au soir du 24 mars 2024 est prêt-à-faire face aux détracteurs et autres catalyseurs qui refusent encore de croire qu’ils ne gèrent plus les destinés des sénégalais.
Le Sénégal est un pays où le député n’est pas vraiment élu par le peuple qu’il est censé représenté, il est choisi par le chef du parti au pouvoir qui ne pense qu’à lui et à ses alliés. « Un député du président de la république », d’un président de la république, du parti et de la coalition des partis, capable pour ses désirs personnels de permuter à la dernière minute et à l’insu de ses alliés tous « ses candidats » : promis à l’assablée nationale et/ou aux élections présidentielles
Depuis les indépendances, notre pays dispose d’une assablée nationale dont la majorité bouge comme une barbe au menton capricieux du président de la république.
Nous sommes passés du fast-track au low-track en tentant de retrouver la normalité, nous sommes passés du fast-low-track avec une locomotive grippée finalement au STOP TRAKING.
La révolte et la soif de démocratie par certains citoyens engagés nous ont couté des morts, des assassinats, des blessés, des casses, des emprisonnements et des exilés. Il faut rompre.
La transition est le signe de la rupture, une demande sociale, une nécessité. Ne pas le faire est une trahison
Vivement une nouvelle assablée nationale inclusive, plurielle de qualité qui prend en charge les besoins des sénégalais avec des députés instruits et avertis
Alioune NDIAYE
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