La migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne est un mécanisme encadré par des accords bilatéraux visant à répondre aux besoins économiques des deux pays, tout en garantissant des conditions de travail et de séjour dignes aux migrants. Assimiler ce modèle à une forme d’esclavage moderne serait une erreur, car il repose sur des principes juridiques et éthiques qui assurent la protection des travailleurs.1. Un cadre légal et contractuelContrairement à l’esclavage moderne, qui se caractérise par la coercition et l’exploitation, la migration circulaire est fondée sur des contrats de travail signés librement entre les employeurs espagnols et les travailleurs sénégalais. Ces contrats définissent les conditions de travail, la rémunération et la durée du séjour, conformément aux normes du droit du travail espagnol et aux engagements internationaux des deux pays.2. Une rémunération conforme aux standards en vigueurLes travailleurs migrants circulaires perçoivent un salaire conforme aux réglementations espagnoles en matière de rémunération minimale. Ils bénéficient des mêmes protections sociales et des mêmes droits que les travailleurs locaux, ce qui les distingue fondamentalement des victimes d’exploitation qui subissent des conditions de travail abusives et des rémunérations indignes.3. Une migration volontaire et temporaireLes migrants circulaires s’engagent dans un processus volontaire, avec une durée de séjour prédéfinie. À la fin de leur mission, ils retournent au Sénégal avec l’opportunité de participer à de nouveaux cycles migratoires, ce qui leur permet de renforcer leur autonomie financière et de contribuer au développement de leur pays d’origine. Cette dimension volontaire et temporaire éloigne totalement ce modèle des dynamiques d’exploitation inhérentes à l’esclavage moderne.4. Un dispositif encadré et surveilléLes autorités sénégalaises et espagnoles collaborent pour garantir le respect des droits des travailleurs. Des contrôles sont effectués pour s’assurer que les conditions de travail respectent les normes en vigueur. Cette surveillance institutionnelle est incompatible avec les pratiques d’exploitation et de traite qui caractérisent l’esclavage moderne.En conclusion, la migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne est un cadre structuré, basé sur le respect des droits des travailleurs et des accords entre États souverains. Assimiler ce modèle à une forme d’esclavage moderne revient à occulter les garanties légales et les opportunités socio-économiques qu’il offre aux travailleurs sénégalais. Toutefois, pour éviter tout abus, il est essentiel de renforcer les mécanismes de suivi et d’accompagnement afin d’assurer une migration encore plus sécurisée et bénéfique pour toutes les parties prenantes Papis Samba Dabakh CISSE, cadre de PASTEF Velingara/KOUNKANÉ sambadabakhcisse@gmail.com
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