La capitale du Sud a abrité l’atelier de lancement du projet ALEF Zig Durable sous le thème de l’Éradication durable des grossesses précoces et de l’absentéisme des filles à l’école dans la ville de Ziguinchor. Un atelier qui porte la signature d’Enda Jeunesse Action sur financement de la fondation Xaleyi, une ONG Espagnole qui travaille dans le domaine de l’éducation des filles.
Le directeur de la fondation Cherif Samsidine Sarr, s’en explique : « Si nous accompagnons les enfants, l’ensemble des enfants dans le domaine de l’éducation et qu’on voit quelque part qu’il y’a des inégalités, des disparités dans l’accès à l’éducation, donc nous on s’intéresse vraiment à ces inégalités », avant de souligner « nous avons constaté de façon globale au Sénégal il y’a une inégalité dans l’accès à l’éducation. Et surtout à partir de l’âge de l’adolescence, quand les filles commencent à voir leurs règles. Elles entrent dans un nouveau monde, dans une nouvelle réalité qui a besoin d’encadrement, d’accompagnement et d’information. Parce que c’est l’accès à l’information c’est l’accès aux connaissances qui permettraient à ces adolescentes de pouvoir réellement étudier dans de bonnes conditions. De pouvoir prendre les bonnes décisions de pouvoir se protéger pour réussir leurs projets de vie qui pour nous doit passer par l’éducation ».
Venu présider cet atelier, Inspecteur Ibrahima Konaté, le secrétaire général de l’IEF de Ziguinchor est revenu sur les actions déjà entreprises par d’Enda Jeunesse Action et la fondation Xaleyi en faveur des établissements scolaires de Ziguinchor. Après s’être expliqué sur le projet ALEF qui n’englobe que 9 écoles des quartiers partenaires du bailleur : « Nous avons travaillé avec le projet qui n’a pas commencé cette année depuis deux (02) ans nous travaillons avec ENDA-Jeunesse-Action appuyé par la Fondation XALEY. Ils nous ont appuyés dans le cadre de l’accompagnement des enfants en difficultés d’apprentissage en augmentant le volume des enseignements apprentissages en dehors des heures de cours. Ils prenaient en charge les enseignants répétiteurs et les directeurs d’écoles qui suivaient ces enfants-là. Ça nous a valu beaucoup de satisfaction et ils continuent à nous accompagner pour lutter contre toutes formes de violences qu’on pourrait connaître dans nos écoles et établissements. Aujourd’hui le lancement du projet porte exclusivement sur la lutte contre les grossesses précoces et absentéismes dans les écoles ».
Il a aussi demandé à ce dernier d’élargir son champ d’action pour toucher les autres établissements du département , « Ce qu’ ils font c’est bien mais si l’assiette est élargie , c’est mieux mais pour cela, les écoles cibles doivent exceller dans les résultats pour motiver le bailleur à englober les autres établissements du département pour le bien de beaucoup d’autres jeunes filles et d’autres jeunes garçons »
Hôte de cet atelier, le conseil département compte mettre la main à la pâte pour la pérennisation de ce projet. Selon son deuxième vice-président, Alphousseynou Diedhiou, ce projet vient en appoint aux actions que l’institution à laquelle il appartient. Ce dernier appelle tous les acteurs du système éducatif du département à soutenir ce projet pour offrir aux jeunes filles un avenir prometteur : « Nous en tant que collectivité territoriale pour la pérennisation de ce projet nous devons jouer notre partition. Peut-être instaurer pendant les débats d’orientation pour permettre de l’instaurer dans les votes de budget du fait que le projet a une durée d’un an et après le projet on ne peut pas rester comme ça. Il faut que ça continue parce que c’est des actions très importantes. Vu les résultats obtenus dans cette lutte nous pensons que nous en tant collectivité territoriale nous allons aussi jouer notre partition pour pérenniser ces actions après le projet ».
D’une valeur de 50.000 Euros (environ 32.560.000 FCFA), le projet ALEF englobe 9 établissements scolaires des quartiers partenaires du projet. Ces établissements scolaires seront dotés de caisses à serviettes hygiéniques et de boutiques scolaires et d’autres activités de sensibilisation sur la santé de la reproduction seront animées par les jeunes issus de ces quartiers pendant toute la durée du projet qui est d’une année.
Laisser un commentaire