Lors de leur rencontre à Rome, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire Dr Mabouba Diagne rencontre également ce lundi le député italien Aboubakar Soumahoro d’origine ivoirienne. Au cours de la rencontre à laquelle a également participé l’ambassadeur du Sénégal en Italie, Son Excellence Ngor Ndiaye, les parties ont abordé différents sujets dont l’agriculture, l’immigration et les droits sociaux des travailleurs migrants en Italie
Les deux autorités ont discuté de la contribution de la diaspora à la souveraineté alimentaire et de la lutte contre les migrations irrégulières. « La diaspora peut jouer un rôle crucial en investissant dans des projets agricoles durables, en partageant des compétences et en soutenant des initiatives locales visant à renforcer la sécurité alimentaire souligne le ministre Dr Mabouba Diagne. La contribution de la diaspora dans le secteur agricole « permettrait de réduire la dépendance aux importations, de créer des opportunités économiques au niveau local et, par conséquent, de diminuer la pression migratoire en offrant des alternatives viables aux jeunes tentés par des migrations irrégulières ».
Les discussions portées sur les mécanismes et canaux officiels de capitaliser les ressources de la diaspora estimée à hauteur de 164 milliards d’euros au produit intérieur brut (valeur ajoutée produite en 2023), ce qui équivaut à 8,8 % du PIB national et qui reste dans les caisses italiennes de l’institut national de sécurité social orientent les deux autorités vers l’idée de créer de créer des mécanismes vers un partenariats entre les gouvernements des pays d’accueil et ceux d’origine. Ces mécanismes à envisager constitueront des leviers pour capitaliser les fonds issus de la diaspora souligne l’honorable député Soumahoro qui par ailleurs a déposé sur la table du président de l’assemblée nationale italienne un ordre du jour, texte d’ailleurs adopté par le gouvernement italien, qui vise l’instauration de parcours de formation dans les pays d’origine des migrants. «J’ai aussi soumis au ministre sénégalais de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire mon souhait de voir la coopération appuyer ces genres de projets avec les organisations internationales, et les différentes composantes de la diaspora dans le but de maximiser l’impact des contributions de la diaspora sur l’agriculture locale et le développement rural ».
Le ministre sénégalais de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, lors de sa tournée en Italie, a rencontré la diaspora sénégalaise dans différentes localités et villes italiennes pour discuter de leur rôle dans le développement de l’agriculture et la souveraineté alimentaire du Sénégal. Des rencontres qui encouragent les membres de la diaspora à mieux s’informer des nouvelles politiques du gouvernement relatives au secteur agricole. Les émigrés notamment ceux qui évoluent dans le secteur agricole en Italie sont ainsi invités à participer aux projets agricoles locaux, en apportant leurs compétences et en favorisant les transferts de technologies.
Le ministre a également présenté les opportunités d’investissement disponibles, en mettant l’accent sur la modernisation de l’agriculture, le soutien aux petites exploitations et le développement des chaînes de valeur agroalimentaires. Une mobilisation de la diaspora est essentielle « pour renforcer la production agricole locale, créer des emplois et réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires » conclue Dr Mabouba Diagne.
Le ministre et le député Aboubakar Soumahoro ont aussi abordé la contribution potentielle de la diaspora à la lutte contre les migrations irrégulières en créant des opportunités économiques et sociales pour les jeunes, notamment en investissant dans des activités génératrices de revenus au Sénégal.
Rappelons que le député a récemment effectué une mission au Sénégal au cours de laquelle, il s’est entretenu avec les autorités dont l’ambassadrice d’Italie à Dakar, S.E. Madame Caterina Bertolini , le président de l’assamblée nationale sénégalaise, des députés de la 14ème législature et des émigrés de retour dans le cadre de mettre sur pays des possibilités qui visent entre autres solutions à réduire les temps d’attente des rendez-vous au niveau des ambassades, et le traitement jugé long des dossiers relatifs aux demandes de visas
Africa7
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